1. |
Vallon gris
05:36
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Bois noirci vallon gris
Un âge instable construit sur de rudes pentes
Vieux mélèzes et hautes falaises - du granit froid sous l'humus tiède
Envolées les âmes perchées - capturées dans la toile verte
Le vallon gris se moque des statues posées sur son flanc
Je prend ma retraite au fin fond des abysses - le fléau
La matrice d'une nouvelle épidémie - les gens s'y perdent
La puanteur - l'église - dévorée
Morne est le matin perlé de rosée courant le long des troncs
et abreuvant leurs feuilles
Jaloux de la nuit et de ses étoiles perçantes
comme si la brume reflétait le dégout de lumière
Dévoré par le jaillissement des arbres que drogue la terre asservie
Esclave d'une force primaire du temps où les montagnes s’élevaient
Vallon gris - Saint Donat
Ventre opulent
Bercé de mélodies volcaniques
L'emprise resurgit
Si le feu a léché plus d'une fois mes flancs
Si mes côtes ont repoussé les agressions humaines
Si ma vie est plus forte que toutes morts cumulées
Alors vous aurez devant vous votre dieux
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2. |
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Parti finir sa vie loin des hommes
En pleine conscience du poids de sa décision
Tutoyer les contreforts des cimes invisibles
Noyées dans les brumes éternelles
Le bleu fade de la nuit en altitude
Se mélange au son funeste des cloches
Le triste chant de la faune apeurée
Sitôt le voile de la nuit jeté sur ces lieux
La marche épuisante achève sa volonté
Sous le regard des étoiles avides
De retenir l'encre noire qui entache
Le précipice des âmes terrestres
La désorientation s’apparente à une initiation
Celle de percevoir l'essence brumeuse des choses
Tapies dans les sommets inaccessibles
Un foyer établi sous la voûte humide
d'un abri calcaire faute de mieux
Un feu qui dissipe le récurrent passage des idées les plus sombres
Sur les traces des ermites hallucinés
Maintenant insensible aux affres du climat
Absorbant l'or pâle des matins sans soleil
Une retraite pour l'éternité
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3. |
Récolter le trépas
05:42
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Parce qu’un vieux fou a cru voir
Épuisé d'une vie de labeur médiocre
Rien ne pousse que le ressenti
La faim nourrit la croyance
Qu'ils cuisent leur pain et tuent leur cochon
Mon arbre tortueux m'écoute et me conseil
Sa forme est celle dont me parlait ce livre
Qu’enfant j'ai fiévreusement étudié
Rien ne vient et mon courage s'effrite
Comme l'écorce qui gèle et tombe
Bientôt la terre ingrate aura mon âme
Mon dos est brisé et ma famille malade
Excommunié pour avoir rêvé une idole
Muette et inutile, belle et sourde
A mon désir de récolte - Je sème le trépas
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4. |
Terre promise à l'oubli
06:04
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Il neige encore comme s'il pleuvait des diables blancs
Partout le gel noircit le vivant et fige dans la mort
Toute ressource durement acquise se brise dans l'âme
de maigres squelettes qui errent
Il est temps de s'aventurer au delà
Vers cet inconnu portant une crainte ancestrale
Famine et maladie, foyer anorexique
Pourtant les histoires l'attestent
Il y a le salut par delà la frontière des cols
Mais les forces gèlent et les souliers se fendent
Comme les bêtes qui ne sont plus que de pauvres ombres
L'orage final nous guette et menace de s'abattre
Sur les hommes et les femmes de ce pays ingrat
Que leur a-t-il pris de s'installer ici?
Au détours d'une terre sèche et de pics menaçants
Le sabbat des sorcières n'y fera rien
Tous seront engloutis dans cet oubli glacé
d'un monde trop dur pour être exploité
S'en est allé submergé par la tourbe
au confluant des mondes
Déjà le poids des nuages noirs
perçant de leurs yeux vaporeux
L'attente du divin scellant le pacte de sang
Une libération par la boue et une mort sans un souffle
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5. |
Orage sur les cimes
03:50
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PASTORIA Valdeblore, France
PASTORIA is a solo project from WISDOM OF DUST's Vetustaa. Based south of France, It's all about icy melodies, grim riffing and cold atmospheres out of the mighty and haunted Alpes mountains. The line is pure spontanity, creation and recording on the moment and minimum editing. ... more
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