1. |
Intro
01:17
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2. |
Hantises pastorales
05:32
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La terre tarie le sang, la terre prend son temps
Pour supplicier le paysan noyé
sous des obus glacés
Tous les morts ébranlés dans la tombe, la boue malade
Les joues creusées, bec défoncé
La chaleur absente des ventres
Le creux et le vide des yeux
Famine des âmes contre océan de larmes
Perdus sont les esprits dans le vent de la nuit,
des serpents immémoriaux avilissant les corps
et empoisonnant les récoltes
Partir dans l'inconnu lointain, là où gisent les géants effondrés
Revenir vide comme un estomac tiraillé
Partout les images grandioses s'effritent
Et le tremblement face à cet inconnu intime
Longtemps craint mais accepté par les peuples
qui ne mangent que les racines avariées du labeur
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3. |
Les râles du temps
05:06
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Unité pénible, l'esprit se desquame
Le glas résonne et monte menaçant
La neige s'efface, c'est la poussière séculaire
Voici venu le livre des hommes qui se fend
Le murmure lancinant qui suinte des fondations
Les pères des pères des anciens aïeux
Tous à l'origine de la corruption primordiale
Pire qu'un gène émoussé d'une séquence frelatée
Outrepasser les râles du temps
Hurler aux quatre vents
Les râles du temps m'affligent
Je vogue sur l'horizon incertain
guidé par le prisme éclairé de mille gouttes azur
Perdu un temps dans les limbes maritimes
Nourri par l'écume d'un labyrinthe d'eau
Par tous les caps acérés qui jonchent l'existance
Jusqu'au noir finistère où le monde plonge
Les voiles gonflées par les vents déments
les planches craquent, exsangues de sel
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4. |
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Jamais les heures ne parurent coller à nos peaux terreuses
comme lors de ce matin désaturé
La nouvelle de cette apparition d'un être oublié,
bavard quoiqu'épuisé,
a plongé le village dans un gouffre insondable de songes hallucinés
Il arriva par la porte nord
et entra comme un maigre loup affamé
avide de brûler ses mains au dessus d'un foyer
dont il avait oublié la douce existence
Il parla de la dégénérescence de sa communauté
A la nuit glaciale ils opposent les danses grotesques
nus et couverts de sève
Les chants et mélodies boiteuses hérités et viciés par des siècles d'autarcie consanguine
Les cris déments à la lune inquisitrice
pour débusquer les infidèles au culte de l'effondrement
Il résonne par delà les aiguilles frontière
qui interdisent aux êtres doués de raison
l'accès à leur âge du vide cornu
Une nouvelle étoile blafarde décide de la vie et la mort de ses ouailles
par delà la volonté de ce que vous appelez dieu
Les murs fétides du hameau cachent la soumission aux dieux pervers et cruels
qui chuchotent aux anciens les rites décadents
Nul nouveau né sans tare ni difformité
nettoyés patiemment par des langues brûlantes,
puis marqués dans une odeur d'étable insalubre
du sceau du grand bouc noir
Les ravages fiévreux du pus qui coule dans leurs veines
aura tôt fait de contaminer la vallée
En libérant le bouc noir de son enveloppe animale
ils déchargeront l'obscurité sur vos âmes fraiches
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5. |
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Etouffante nuit d'orage
où tourbillonnent les fugaces feux follets
suintants des tombes maintes fois centenaires
et gorgées du gaz flétri des remugles souterrains
S'avancent dans cette morne scène les maigres sentinelles du monde sylvestre
Mufle sondant le pauvre dépôt d'humus poisseux
Leurs yeux vides boivent la nuit
et se desquament par manque de vie,
les tissus moisissant d'humidité stérile
Ce troupeau décharné retourne ce qui reste de beau
dans ce labyrinthe ancestral,
bavant leurs effluves poisseuses
pour que rien ne revienne ensemencer
les routes noires marquées d'ignominie
Il arrivera un jour où ce ballet grotesque s'effondrera dans les profondeurs tièdes,
éparpillant leur souffle cadavérique
comme une tache d'huile parasite
Le berger dément conduisant cette triste parade n'aura plus qu'à mêler son sang impur aux racines dégoulinantes du naufrage
Les os et fibres nettoyés par le soleil pâle et la neige brûlante
auront tôt fait de revenir hanter les routes maudites
dans une pitoyable sarabande nocturne
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6. |
Le sang brun du péché
05:54
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Les espoirs jonchent les plaines désertées des vivants
Coupables d'avoir pris de terribles résolutions
Dans ce pays malchanceux aux contreforts du temps
Ils en ont appelé à la tâche sombre
que l'on voit parfois aux aurores
Où ne s'abat de mémoire d'homme qu'une poisseuse vase veineuse
L'outrance d'une pluie destructrice
qui nettoie à faire disparaître la fange au sein de la matrice
Tel un chien qui aboie contre son maître
Les mains déchirées dans les entrailles nourricières
A jamais polies par le ruissellement des âmes
Un peu de vide récolté
remonté de la fabrique ancestrale
Désillusions consanguines et divines oraisons
Sur l'autel blafard en pierres immaculées
coule maintenant le sang brun du pêché
espoirs...désertés...coupables... terribles...tâche sombre.............
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7. |
Outro
02:40
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PASTORIA Valdeblore, France
PASTORIA is a solo project from WISDOM OF DUST's Vetustaa. Based south of France, It's all about icy melodies, grim riffing and cold atmospheres out of the mighty and haunted Alpes mountains. The line is pure spontanity, creation and recording on the moment and minimum editing. ... more
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